Il y a quatre-vingts ans, au cœur de l’Europe Centrale, l’enfer concentrationnaire du camp central de Mauthausen (Autriche) et de son camp annexe de Loibl-Pass (Autriche/Slovénie).

Entre juin 1943 et mai 1945, environ 1800 déportés du camp central de Mauthausen ont été sélectionnés pour travailler dans le Kommando du LOIBL-PASS. Ces déportés constituaient une main-d’œuvre corvéable à merci au service de l’effort de guerre du Reich, pour réaliser le percement d’un tunnel, dont l’importance géostratégique était considérable puisqu’il devait faciliter l’accès du Reich à l’Adriatique à travers l’ex-Yougoslavie.

Mon père, Maurice FÉLIX, déporté du camp de Mauthausen, faisait partie du 1er contingent de déportés arrivant en juin 1943 au camp de Loibl-Pass et y restera vingt-quatre mois pendant lesquels avec ses camarades, de jour comme de nuit, après avoir défriché la montagne pour y installer les baraquements qui leur servaient de prison, mal vêtus et mal nourris, injuriés et roués de coups en permanence, n’existant que sous leur numéro matricule, perceront un tunnel routier de 1.570 mètres à travers la montagne, destiné à doubler la route stratégique N° 333, conduisant au col du Loibl qui huit mois par an, était impraticable par l’enneigement.

C’est au travers des textes inédits de Maurice Félix et de différents ouvrages de ses compagnons de misère que vous sera relatée l’histoire des déportés du camp de Loibl-Pass.