Les années 1880 connurent une nouvelle conquête de l’ancienne plaine de Leure jusqu’à la limite avec la commune de Graville-Sainte-Honorine, pour y creuser bassins et formes de radoub, y bâtir entrepôts, abattoirs, usines et logements ouvriers. Un quartier entier à vocation industrielle et portuaire sortit ainsi de terre avec ses 19 rues entre 1880 et 1884, autour de l’église Saint-Nicolas. Cette conquête de la plaine alluviale au bénéfice du port dans les années 1900 et l’effort conjoint d’urbanisation et d’industrialisation aboutiront logiquement à la réunion au Havre de l’ensemble de la commune de Graville-Sainte-Honorine en 1919.
Parallèlement, c’est en 1850 que débuta le développement urbain du plateau nord, à Bléville et à Sanvic, puis dans les années 1900 à Aplemont avec la date marquante de l’achat en 1902 de la forêt de Montgeon par la ville du Havre à ses propriétaires privés pour en faire le poumon vert de l’agglomération. Elle n’intègrera cependant les limites communales du Havre qu’après l’annexion de Graville-Sainte-Honorine en 1919.
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En 1852, Sanvic n'était qu'un gros village rural de 2000 habitants. Une première vague de lotissements d’initiative privée réalisée dans les années 1860 à 1890 fit tripler sa population, notamment avec la construction du quartier Boulogne. Une seconde vague de lotissements survint de 1900 à 1914 pour former les nouveaux quartiers de la Sous-Bretonne, du Val-Soleil et de la Mare-aux-Clercs, suivie d’une troisième vague de 1919 à 1939. A la veille de la guerre, Sanvic comptait près de 17 000 habitants. La commune de Bléville vit sa population doubler entre 1881 et 1939 pour atteindre les 5200 habitants à la veille de la guerre mais elle restait largement rurale.
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