Histoire des rues du Havre

Une nouvelle ville à l'échelle de l'agglomération

Le plan d’urbanisme de 1938 réservait la plaine alluviale à l’extension des activités portuaires fluvio-maritimes et industrielles, et le plateau à l’extension urbaine, un plateau relié à la ville basse notamment par une voie de grande communication projetée dans l’axe du cours de la République. Ce projet de Grand Havre devait intégrer les communes limitrophes : Sanvic, Bléville et Rouelles, comme ce sera effectivement le cas après la guerre, mais aussi Sainte-Adresse, Harfleur et Fontaine-la-Mallet. Parallèlement, le même plan projetait de rénover le centre ancien et le littoral. 

L’anéantissement sous les bombes d’une grande partie de la ville en 1942-1944 changera singulièrement la donne. 

Carte des destructions du Havre, établie en 1946
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En effet, sur une superficie bâtie de 1467 hectares, 526 furent totalement rasés dont les 150 de la vieille ville (quartiers de Notre-Dame et Saint-François), de l’hôtel de ville et du boulevard Foch sans compter les quartiers d’Aplemont et de Frileuse.
La reconstruction de ce dernier mais surtout de la ville entraînerait par conséquent et nécessairement une reprise intégrale de la voirie dans les zones arasées.

Il faudra au total près de quatre décennies pour mener à son véritable terme la reconstruction du port, achevée en 1964, et celle de la ville. La trame des rues du centre détruit fut largement remodelée par l’architecte et urbaniste Auguste Perret, hormis le quartier Saint-François qui a conservé les grandes lignes du plan originel de Bellarmato.

Centre ville. - Superposition des trames viaires de 1939 et 2010

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En périphérie, il importait non seulement de reconstruire les zones dévastées mais aussi de construire des habitats collectifs neufs pour loger et reloger les sinistrés et les nouveaux habitants. Dans le quartier de Graville, les anciennes rues furent conservées. Il en fut globalement de même dans les quartiers de l’Eure et des Neiges.

La cité ouvrière de Frileuse fut rebâtie et achevée en 1959 sur un plan orthogonal alors qu’elle avait été construite initialement sur une trame circulaire concentrique ; seules quelques rues courbes sont conservées. La topographie des lieux se trouva ainsi profondément modifiée tandis que les noms des anciennes rues furent maintenus.

Aplemont-Frileuse. - Superposition des trames viaires de 1939 et 2010

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