En septembre 1870, après la
chute de l’Empire devant les Prussiens et
l’avènement de la Troisième
République, la Ville s’empressa d'effacer tous les
noms qui glorifiaient le régime et la famille
impériaux pour leur substituer des noms soit
républicains (Raspail, Michelet), soit politiquement
neutres, ou encore, comme cela se répétera en
1872, pour rendre hommage à des
généraux (Faidherbe), à des soldats
(Frédéric Bellenger) ou encore à des
villes (Strasbourg, Phalsbourg, Bitche) dont le souvenir de la conduite
héroïque durant la guerre contre la Prusse
était susceptible de raviver sans cesse le sentiment
patriotique national. L’heure était alors
à la revanche…
Séance du Conseil municipal qui se tient le 6 octobre 1870, soit un mois après la bataille de Sedan, la défaite militaire contre la Prusse et la chute du Second Empire. Le Havre est assiégé et l’essentiel des délibérations concerne l’organisation de la Garde nationale, l’armement des défenseurs de la ville, l’achat de fusils et de mitrailleuses ou encore le transport des blessés par ambulances. Une décision est prise par le Conseil dans ce contexte de guerre à propos de la voirie :
On inscrit dans l’espace public la chute de l’Empire et le retour à la République, et l’on rend hommage à la défense héroïque et à la perte de l’Alsace et d'une partie de la Lorraine.
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