Aller au contenu principal
ARCHIVES - LE HAVRE  
Transports et voies de communication
Archives municipales du Havre

Le tramway funiculaire Sainte-Marie

A l’occasion des Journées du Patrimoine, nous vous proposons cet article de Charles Vesque, paru dans l’Alamanch du Courrier du Havre de 1896, qui traite du tramway-funiculaire de la Côte Sainte-Marie. Ce moyen de communication aujourd’hui fermé a longtemps figuré comme une prouesse technologique.


La demande d’établissement de ce tramway de la rue de Normandie, à l’angle de la rue Clovis, pour aboutir au cimetière Sainte-Marie, a été faite vers le 21 novembre 1893 par notre concitoyen M. l’ingénieur Levêque, auquel nous devons déjà le funiculaire allant de la rue du Champ-de-Foire sur le sommet de la côte Saint-Michel.

Le tramway, qui reliera bientôt la station d’Etainhus à Saint-Romain, sera dû également à ce même ingénieur.

Thumbnail

Les travaux de construction du funiculaire de Sainte-Marie ont été adjugés le 14 janvier 1895 à notre concitoyen, M. Simonet, qui a exécuté aussi les travaux de réfection de notre réseau de tramways électriques.

M. Simonet se mit aussitôt à l’œuvre et le funiculaire Sainte-Marie marcha le 1er novembre, jour de la Toussaint ; il fut inauguré définitivement le lendemain, jour des Morts.

Il transporta, ce dernier jour, 2.154 personnes à la montée et 1.967 à la descente.

Dès le 26 août, il était reconnu d’utilité publique par décret et le 29 du même mois avait lieu, sous le tunnel même, le banquet d’inauguration que présidait M. le Maire du Havre, ayant à ses côtés M. Jules Siegfried et auquel prirent part les autorités civiles et militaires, les notabilités commerciales, le Conseil d’administration de la Société de ce tramway, etc.

La longueur de la ligne est de 740 mètres, le tunnel sous la côte a, à lui seul, 260 mètres.

La ligne est double sous le tunnel ainsi que le représente notre gravure, où l’entrée de ce tunnel est prise du haut de la rue du Général-Rouelle.

Les cars, dont nous reproduisons une fidèle vue, sont dus à la maison Cail, de Paris. Ils peuvent recevoir 50 personnes et 60 au besoin.

Thumbnail
Ils pourront faire 12 voyages par heure. Le moteur, alimenté par le système Serpollet, est placé sous le car même. Le câble est sous un caniveau, sous la chaussée de parcours.

Le car pourrait marcher avec une vitesse de 4 mètres à la seconde ou 14 kilomètres à l’heure.

Sur une plate-forme, il recevra des bagages, des bicyclettes, des voitures d’enfants, etc.

Les rails ont été fournis par l’usine d’Anzin.

Nos lecteurs qui voudraient avoir des détails sur la description de la ligne et sur son système de mise en marche en trouveront de très complets dans le numéro du Génie civil du 19 octobre dernier.

Charles Vesque
14 septembre 2018
Un peu d'histoire
Tramway à vapeur construit en 1894 pour établir une liaison entre la ville basse et la ville haute, de la rue Clovis au cimetière Sainte-Marie. Un accident évité de justesse en 1924 décida de son électrification. Ce service prit fin en 1939, à la déclaration de guerre. En juin 1942, le tunnel fut transformé en dépôt de munitions par l'occupant allemand et la population civile l'utilisait aussi comme abri antiaérien.
En savoir plus En savoir +
Lien vers l'article Facebook
Pour en savoir plus sur le tunnel
Consulter l'Almanach du Courrier Havre de 1896
Charles Vesque
Visite du tunnel en 3D

Commentaires

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.