La gravure que nous reproduisons ici est intéressante, en ce sens qu’elle représente notre vieille jetée construite en 1705, après l’inondation qui avait détruit celle en bois, garnie de pierre et de cailloux, et datant de 1684.

En 1711, la mer en détruisit encore une grande partie. C’est alors qu’on construisit la jetée actuelle qui, suivant Jules Janin dans sa Normandie Pittoresque, est une œuvre digne des Romains et qui défie la mer.

On remarquera sur notre dessin que, sauf sur l’avant, la jetée n’avait pas de parapets pour garantir les imprudents qui, les jours de grosse mer, s’approchaient trop près et étaient par suite assaillis par les vagues.

Le soir, la jetée n’était pas éclairée par la plus petite lanterne ; ce fut seulement en 1857 qu’on plaça quelques réverbères à l’huile.

Le phare carré que l’on voit au centre de l’extrémité de la jetée, avait été élevé en 1791, en remplacement de la tour des Chaînes qui datait de 1724.

Pas un abri pour les promeneurs ; la cabane que l’on voit sur le dessin servait de corps de garde aux douaniers.