Cinq vitrines rappellent, documents originaux à l’appui, le rôle donné par la ville et le port du Havre dans cet affrontement contre la Prusse ; si le belligérant germanique n’a, à cette époque aucune puissance maritime, la Seine va jouer un rôle stratégique essentiel, grâce à l’action coordonnées des chefs militaires : Mouchez, Rallier du Baty, ce qui amène les Francs-Tireurs du Havre à livrer bataille entre Vernon et Meulan, Bazincourt et Gisors, sans oublier les escarmouches de Saint-Romain et de Bolbec.

La prise de conscience de la brutalité de la guerre, à l’automne 1870, avec les 40 000 soldats qui se retirent au Havre, pousse les acteurs de la Croix-Rouge, récemment fondée (1863) à activer localement les secours aux blessés grâce aux hôpitaux et aux ambulances, que sont les premiers centres de soins improvisés.

Le soulèvement patriotique et populaire parisien de mars 1871 est entendu jusqu’au Havre dont le Conseil municipal tente, le 22 avril 1871 de jouer les médiateurs auprès des chefs communards et du gouvernement replié à Versailles, mais sans résultat.

La « Semaine sanglante » voit le départ d’un bataillon de Sapeurs-Pompiers du Havre et de sapeurs Suisses qui vont glorieusement intervenir pour maîtriser les incendies déclenchés par les communards.

A la suite de la défaite de Sedan, le 3 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier. La troisième République est proclamée en pleine guerre. Afin de renforcer le pouvoir, plusieurs élections sont organisées par le gouvernement républicain. Au Havre les républicains sont confortés. Si des dissensions émergent le maire, Ulysse Guillemard, semble néanmoins pouvoir restaurer l’union pour les élections municipales du 30 avril 1871.