Marqueur de la modernité, l’éclairage urbain est devenu aujourd’hui un élément incontournable et omniprésent de notre vie quotidienne. Il n’en a pas toujours été le cas. Longtemps limité à quelques lanternes à chandelles, c’est en 1786 que se développe une première illumination des rues. Les chandelles sont alors remplacées par l’huile qui assure une meilleure luminosité. L’huile est aussi de qualité et de coût très divers qu’elle soit d’origine végétale ou animale, comme l’huile de baleine. Toutefois ces moyens d’éclairage restent encore limités dans le temps (absence d’allumage l’été ou les nuits de lune) et dans l’espace (il est limité aux endroits les plus fréquentés).

Le 19ème siècle apporte de grandes transformations. Le gaz diffusant une lumière plus vive, alimente les réverbères à partir de 1836. L’électricité apparaît sur les quais à partir de 1881 et va très progressivement prendre le pas sur l’éclairage au gaz. Produites toutes deux localement par combustion du charbon, ces deux sources d’énergie vont révolutionner un éclairage public alimenté par des réseaux de plus en plus étendus et performants.

Ces évolutions techniques sont liées au développement de l’urbanisation, aux besoins de sécurité pour la circulation et les personnes. Elles modifient la vie nocturne des Havrais et en particulier le travail portuaire. Avec l’apparition des réverbères puis lampadaires de différents types et styles, c’est aussi un nouvel environnement urbain qui se crée.

Grâce à de multiples archives : lettres de Havrais, publicités, documents techniques, plans de réseaux, photographies, cette exposition restitue les différentes époques et évolutions de l’éclairage urbain havrais en abordant les aspects techniques, économiques et sociaux de ces transformations.

Retour sur une nuit havraise oubliée, celle des becs de gaz et des allumeurs de réverbères !