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ARCHIVES - LE HAVRE   FR / EN

Capitaine-aviateur Jean Maridor, commandeur de la légion d'honneur, 1920-1944

Portrait du susnommé capitaine-aviateur Jean Maridor, né à Graville-Sainte-Honorine en 1920, mort en mission en Angleterre en 1944 (à 23 ans).

Informations
Auteur : Inconnu
Dates extrêmes : 1945
Période : 20ème siècle
Type de document : Cartes postales
Cote : 4Fi1451
Guerre Personnages célèbres

Contexte

Biographie de Jean Maridor (source : programme de 75 ans de la libération du havre)

C’est dans ce contexte que naît à Graville Jean Maridor. Il découvre l’aviation lors d’un meeting aérien. Il prend alors des cours de vol et obtient son brevet 1er degré à l’âge de seize ans et son brevet second degré à dix-huit ans. En mai 1939, il rejoint l’Armée de l’Air à la base d’Istres et obtient ses « ailes » de pilote militaire. Il rejoint une unité de combat, en juin 1940, comme caporal-chef pilote. Après la signature de l’armistice, il décide de rejoindre l’Angleterre.

Arrivé en Grande-Bretagne le 27 juin, il s’engage  dans les Forces aériennes françaises libres. Il suit d’abord une formation à la French and Belgian n°5 Flying Training School  (novembre 1940-mars 1941) puis à la n°5 Flying Training School (avril-juillet 1941). Il se perfectionne ensuite à l’Operationnal Training Unit 52 (OTU 52) avant d’être affecté en septembre 1941 au 615 Squadron de la RAF.

En février 1942, promu of ficier (Pilot Officer), il rejoint le 91 Squadron, équipé de Supermarine Spitfire, au sein duquel il se spécialise dans l’attaque de navires ennemis, tout en participant à de nombreux combats aériens au cours desquels il est crédité de plusieurs victoires homologuées. Le 25 mai 1943, il fait échouer un raid de 12 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf 190 sur la ville de Folkestone.

À partir de juin 1944, il se spécialise dans la chasse des V1. Le 3 août 1944, au cours d’une de ses patrouilles aériennes, le capitaine Jean Maridor aperçoit un V1 qui se dirige droit sur l’hôpital de Benenden (Kent). N’ayant pu le faire basculer en vol (d’un coup d’aile, une technique classique mais très risquée), il se positionne à pleine vitesse derrière le V1 pour le mitrailler à bout portant, ne se laissant aucune marge de dégagement lors de l’explosion de l’engin. Il sacrifie ainsi sa vie en détruisant sa onzième bombe volante, son appareil désintégré s’écrasant à peu de distance de l’hôpital qu’il vient de sauver. Il n’a pas encore 24 ans.

Sa dépouille sera inhumée près de Londres et sera rapatriée en France en 1948. Les funérailles seront organisées au Havre le 19 décembre 1948.