Un port maritime c'est un accès à la mer depuis les terres. Le port du Havre ne déroge pas à la règle. En s'engouffrant dans l'estuaire de la Seine, les navires peuvent pénétrer dans ce port accessible autant en marée haute qu'en marée basse.
L'accueil de ces navires nécessite la mise en place d'infrastructures particulières, communes à tous les ports : retour sur ces éléments aux alentours de 1900.
Un groupe de pêcheurs du Perrey autour de sa barque.
L’Anse des Pilotes, dans l’avant-port des barques de pêche au hareng attendent la marée.
Le bateau pour l’Angleterre en attente au Grand-Quai. Au fond, on remarque le quai des Remorqueurs et le fort de la Floride.
Des remorqueurs assistent un cargo qui vient d’entrer dans le port.
Il s’agit de manœuvrer pour passer l’écluse de l’Eure. On aperçoit l’estuaire de la Seine au fond à droite. Sur la gauche, le Grand-Quai et les bateaux-passagers à destination d’Honfleur, Trouville, Deauville, Caen.
Le trois-mâts de commerce Bretagne se dirige vers la sortie, assisté dans sa manœuvre par un remorqueur à vapeur.
Focus sur le Bretagne :
Le navire Bretagne est un trois-mâts barque, construit à Glasgow en 1875. Il est de 457 tonneaux de jauge nette, lorsqu’il entre dans la flotte de l’armateur Honoré Auger, au tout début du XXe siècle.
Honoré Auger apparait dans la liste des négociants havrais en 1865. Il se spécialise progressivement dans la vente du cuivre de doublage et développe sa flotte en ouvrant des lignes commerciales vers les Antilles françaises et la Méso-Amérique.
En 1901 la flotte d’Honoré Auger est forte de sept navires, jaugeant de 368 tonneaux, pour le plus petit, à 700 tonneaux, pour le plus important. Le nombre de navires passe à six en 1902, puis à quatre en 1905. La jauge net du Bretagne est revue, selon le décret du 22 juin 1904, et passe à 547 tonneaux. La flotte d’Honoré Auger tombe à trois unités en 1910 et deux en 1912, dont le navire Bretagne qui sera la dernière unité de la maison, celle-ci étant fermée en 1913.
Vue du bassin du Commerce et du quai Lamblardie. La Mâture a été démontée en 1894. Remarquez le Grand Théâtre en arrière-plan.
Une vue de l’angle des quais de Pondichéry et du Tonkin, dans le bassin Bellot.
Entrée (et non sortie) du paquebot transatlantique L’Aquitaine qui navigua entre Le Havre et New York de 1890 à 1906.
Au premier plan, la jetée sud et au second le sémaphore du port. Remarquez les voiliers de pêche en mouvement.
Le bateau-passager en provenance de Trouville, au sud de l’estuaire, pénètre dans le chenal du port entre 1900 et 1905. Remarquez le remorqueur à vapeur qui aide un trois-mâts de commerce à sortir du port.
Sur la droite, une barge de service semble se diriger vers le chantier de construction de la digue nord qui sera achevée en 1905.
L'activité d'un port ne se résume pas uniquement aux allés et venus des navires. Deux mondes se rencontrent dans un port : ceux qui travaillent sur l'eau et ceux qui travaillent sur la terre. Ces derniers ont une tâche primordiale pour les navigants : ils assurent la sécurité des mouvements de navires. C'est pourquoi à l'entrée comme à la sortie d'un navire les sémaphores et autres phares apparaissent sur les clichés. Indispensables et donc incontournables, ils envoient des informations sur les marées, éclairent et guident les navires. Tout cela se fait au plus proche des navigants et justifie l'implantation de ces acteurs du port sur les jetées.
Les batteries étaient des ouvrages militaires et un héritage des villes du Second Empire qui cassaient alors leur fortifications pour les remplacer par des casernes et autres batteries de tirs dans le cas d'une ville portuaire.
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